Anglais intensif au primaire
4 septembre 2014
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La FPEP-CSQ voit d’un bon œil l’approche prudente du Conseil supérieur de l’éducation
Montréal, le 3 septembre 2014. – La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), reçoit positivement l’avis publié au cours des derniers jours par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) portant sur l’amélioration de l’enseignement de l’anglais comme langue seconde au primaire.
Le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe, se réjouit des recommandations prudentes faites par le CSE au ministre de l’Éducation, surtout dans le contexte actuel de manque de ressources et d’austérité budgétaire.
« Le Conseil a été bien éclairé en recommandant au ministre de se garder d’imposer mur à mur l’enseignement intensif de l’anglais en 5e ou 6e année. En effet, la réalité n’est pas la même partout et il y a des conditions d’apprentissage essentielles à remplir, au risque d’entraîner des répercussions négatives sur l’enseignement des autres matières », explique Stéphane Lapointe.
Un constat partagé
Le leader syndical constate avec satisfaction que le CSE a placé la formation des enseignantes et enseignants au cœur de ses préoccupations. « Le Conseil stipule clairement que les spécialistes et titulaires affectés au programme intensif doivent être adéquatement formés et soutenus pour enrichir le programme d’anglais. Nous sommes parfaitement d’accord mais force est de constater que nous manquons actuellement au primaire de telles ressources suffisamment formées et que des efforts devront donc être faits du côté patronal si l’on veut assurer la réussite d’un tel programme », précise Stéphane Lapointe.
Des conditions d’implantation essentielles
Le président de la FPEP-CSQ voit également d’un bon œil l’exigence, pour les directions d’écoles et les commissions scolaires, de satisfaire aux conditions d’efficacité et d’équité énumérées dans l’avis, qui apparaissent comme essentielles pour l’implantation d’un programme d’enseignement intensif de l’anglais.
« Faute de disposer de ressources et de moyens suffisants pour soutenir la réussite de tous les élèves et le travail des enseignantes et enseignants, il est illusoire de croire que l’on peut assurer l’apprentissage d’une seconde langue. C’est encore plus vrai dans le contexte actuel d’austérité budgétaire où les ressources manquent déjà de façon inquiétante pour rencontrer les besoins des élèves. L’implantation de l’enseignement de l’anglais intensif complique encore plus la situation en affectant aussi l’enseignement des autres matières » rappelle Stéphane Lapointe.
Un défi également pour les écoles privées
Ce dernier ajoute qu’il faudra donc bien baliser la façon de faire si l’on veut assurer la réussite du nouveau programme sans mettre en danger le succès dans les autres matières. « Dans le secteur privé, les directions d’écoles pourraient être tentées de proposer un programme d’anglais intensif pour répondre à la demande de certains parents ou pour bonifier leur offre de cours. Il nous apparaît important qu’elles tiennent compte des recommandations formulées dans l’avis pour assurer l’atteinte des objectifs visés sans compromettre la réussite des élèves », tranche le président de la FPEP-CSQ.
Profil de la FPEP-CSQ
La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) regroupe plus de 2 600 membres œuvrant dans quelque 38 établissements scolaires du primaire, du secondaire et du collégial, répartis dans dix régions du Québec.
Renseignements
Site du CSE: www.cse.gouv.qc.ca
Texte du sommaire de l’avis: http://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/Avis/50-0485Sommaire.pdf
Texte complet de l’avis:http://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/Avis/50-0485.pdf
Claude Girard,
Conseiller en communication de la CSQ
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